Les vitamines

Les vitamines

Cette vitamine est pr�sente dans tous les fruits et l�gumes. Elle est aussi pr�sente en grande quantit� dans le foie.
Sa carence est exceptionnelle dans les pays d�velopp�s. Dans les pays sous-d�velopp�s, elle est responsable de c�cit� d�finitive, ce qui en fait la premi�re cause de c�cit� dans le monde. En outre, elle engendre des probl�mes de s�cheresse cutan�e et des ulc�rations de la corn�e.
Dans les pays d�velopp�s, (USA en particulier), sa surconsommation engendre une hypertension intracr�nienne (maux de t�te intenses), des douleurs osseuses, une peau s�che, irrit�e et une chute des cheveux.

La vitamine est contenue dans beaucoup d'aliments comme la viande de porc, le pain, ou le riz. Elle est absorb�e dans l'organisme au niveau du duod�num (intestin gr�le).
La carence est responsable :
- d'atteinte du syst�me nerveux et de polyn�vrite (atteinte des nerfs p�riph�riques � type de fourmillement ou de paralysie), coma et d�c�s.
- d'atteinte cardiaque avec oed�mes et marasme (tr�s grosse insuffisance cardiaque).

La carence en vitamine B1 est connue dans les pays asiatiques sous le non de b�rib�ri. On la rencontre dans nos pays chez les alcooliques. On la rencontrait en r�animation car la mise sous perfusion de glucose engendrait de grosse consommation de vitamine B1 (la vitamine B1 intervient dans la transformation du glucose en �nergie).

Il n'y a pas de surdosage en vitamine B1, l'exc�dent �tant spontan�ment �limin�.

Cette vitamine est tr�s r�pandue, on la trouve dans les protides (viandes, abats, oeufs), dans la levure de bi�re, dans les v�g�taux.
L'organisme ne la stocke pas.
Sa carence se manifeste par des s�cheresses des t�guments (l�vres, peau, conjonctives, organes g�nitaux). En pratique, sa carence est toujours associ�e � la carence d'autres vitamines du groupe B. Les sympt�mes sont donc intriqu�s. Il s'agit surtout de malnutrition avec carences protidiques, mais la grossesse, les thyr�otoxicose (exc�s de fonctionnement de la thyro�de), certains m�dicaments (chlorpromazine, imipramine, amitriptyline) peuvent en augmenter les besoins.

Il n'y a aucun effet de surdosage connu.

Cette vitamine r�duit l'activit� de certains antibiotiques (cyclines , �rythromycine).

On trouve cette vitamine dans les f�ves et fruits, la levure de bi�re, les germes de bl�, le foie (+++), le poisson. L'organisme peut la fabriquer � partir du tryptophane, mais de fa�on insuffisante.

Sa carence est avant tout li�e � la malnutrition. Elle peut �tre favoris�e par l'alcoolisme, la cirrhose, les syndromes de malabsorption, le diab�te, l'h�modialyse, certains cancers , certains antibiotiques anti-tuberculeux.
Ses sympt�mes en sont la pellagre qui se caract�rise par une inflammation de la peau, avec pigmentation, sensible � l'exposition solaire. Cette inflammation touche aussi les intestins, et se pr�sente sous forme de diarrh�e.
D'autres sympt�mes neurologiques sont plus contestables, car probablement li�s � la carence associ�e d'autres vitamines.

Le surdosage engendre des diarrh�es, des rougeurs, une �l�vation de la glyc�mie, des h�patites .

Cette vitamine est pr�sente dans tous les aliments, � panthos � signifiant � partout � en grec. La carence ou l'hypovitaminose B5 est inconnue.
La vitamine B5 intervient dans la formation du coenzyme A qui sert � la transformation des sucres et des graisses, mais aussi � la synth�se des hormones cortico-surr�naliennes.

Il n'y a pas de surdosage connu.

On la trouve principalement dans la levure de bi�re et les germes de c�r�ales, la viande, les abats, le poisson, les produits laitiers, le jaune d'oeuf, les l�gumes verts et les fruits.
Sa carence est rarement d'origine alimentaire. Elle est plus souvent due � des m�dicaments (INH, hydralazine ; D p�nicillamine).
Le besoin en vitamine B6 est accru par la grossesse, les oestro-progestatifs et les r�gimes riches en protides, l'alcool.
A noter que cette vitamine r�duit l'effet de certains m�dicaments antiparkinsonniens.

La symptomatologie carentielle se traduit par une dermite s�borrh�ique (peau grasse, irrit�e), une inflammation de la langue. On trouve aussi de la d�pression, de la fatigue, des convulsions, des an�mies.

Le surdosage engendre des troubles sensitifs pouvant perdurer plusieurs mois.

Cette vitamine est tr�s r�pandue dans l 'alimentation. On la trouve dans les abats, les f�ves, les c�r�ales.
La carence : Elle ne peut �tre que favoris�e par des r�gimes extr�mes ou par la consommation exclusive d'oeufs crus qui en inhibent l'absorption intestinale.

L'hypovitaminose comme l'hypervitaminose ne sont donc pas connues.

Elle est pr�sente en grande quantit� dans les feuilles de certains v�g�taux (�pinards) d'o� le nom de � folique �. Elle est aussi pr�sente dans le foie et les viandes.
La carence alimentaire n'existe que quant les besoins sont accrus (grossesse, anticonvulsivants, oestroprogestatifs, certains antibiotiques). Les sympt�mes sont :une an�mie, une diminution de la r�sistance aux infections, des troubles du comportement et des atteintes des nerfs p�riph�riques (fourmillement et perte de force). Dans la grossesse, cela peut engendrer des malformations graves.
L'alcool, le m�thotrexate, les anticonvulsivants engendre �galement des carences en folates en interf�rant sur leur m�tabolisme.

Il n'existe pas de surdosage.

Cette vitamine est pr�sente en abondance dans les viandes et les laitages. Sa carence alimentaire est donc tr�s rare. Cette carence est due le plus souvent � des probl�mes d'absorption de la vitamine au niveau intestinal. On voit cela dans les inflammations ou ablations partielles de l'estomac ou de l'intestin gr�le (gastrite, gastrectomie, maladie caeliaque, anse borgne, maladie de Crohn) et dans la maladie de Biermer qui est l'absence au niveau de l'estomac d'un facteur transportant la vitamine.

La carence se traduit par une an�mie � gros globules rouges, par des signes neurologiques diffus � type d'atteinte des nerfs p�riph�riques et du cerveau (paralysies, fourmillements, d�pression, d�lires). Chez l'enfant, il existe un retard de croissance et psychomoteur.

Il n'existe pas de surdosage en vitamine B12.

La vitamine C est pr�sente dans les fruits et l�gumes, particuli�rement les agrumes, et dans les abats et le lait maternel.
La carence engendre le scorbut. Elle est exceptionnelle mais peut toucher des personnes ne se nourrissant que de conserves et de produits cuits.
Les sympt�mes de carence sont une asth�nie, des douleurs diffuses, des h�matomes et saignements pouvant aller jusqu'au d�c�s.

Actuellement des �tudes sont en cours pour �valuer son potentiel anti-infectieux et anti-cancereux mais � la date d'aujourd'hui aucune n'a mis en �vidence d'effet.

Il n'existe pas de surdosage en vitamine C sinon un possible retard d'endormissement et des coliques.

La vitamine D est apport�e par l'alimentation. Elle est pr�sente dans le jaune d'oeuf, le beurre, le foie et plus particuli�rement le foie de poisson. Elle peut aussi �tre synth�tis�e au niveau de la peau par l'action des ultra-violets sur une mol�cule : le 7-d�shydrocholest�rol.
Cette vitamine sert � la fixation du calcium sur les os. Sa carence engendre le rachitisme chez l'enfant et l'ost�omalacie chez l'adulte, c'est � dire des d�formations osseuses, des retards de croissance et des fractures spontan�es.
Le lait maternel et animal contient tr�s peu de vitamine D. Il faut donc pour le nourrisson, compenser en apportant de la vitamine D ou en favorisant l'exposition de la peau au soleil. Les enfants � peau pigment�e ont plus de probl�me de rachitisme car ce pigment fait �cran au passage des rayons ultra-violets et donc � la transformation du 7-d�shydrocholest�rol en vitamine D.
Chez l'adulte, la carence peut survenir suite � des diarrh�es chroniques par st�atorrh�e (�limination de graisses dans les selles). Ces st�atorrh�es sont li�es � des maladies du foie ou du pancr�as, leurs enzymes digestives servant � dig�rer les graisses. Lors d'insuffisance r�nale s�v�re, on assiste aussi � des ost�omalacies car le rein intervient dans la transformation de la vitamine D en forme active. Enfin certains m�dicaments anti-�pileptiques (ph�nobarbital, diph�nyl-hydanto�ne) interf�rent avec le m�tabolisme de la vitamine D dans le foie, en la transformant en forme inactive.
Il est habituel chez les sujets � risque, d'apporter des suppl�ments de forme adapt�e de vitamine D pour �viter le rachitisme et l'ost�omalacie.

L'hypervitaminose D ou exc�s d'apport engendre un exc�s de calcium dans l'organisme. Cette hypercalc�mie peut engendrer un arr�t cardiaque, des convulsions, de l'agitation, des naus�es, une d�shydratation par pertes urinaires d'eau (polyurie), de la fatigue intense. A moyen terme, on voit du fait de d�p�ts de calcium, des l�sions r�nales et des vaisseaux.
Le traitement de l'hypercalc�mie est un traitement d'extr�me urgence

La vitamine E est pr�sente des graisses car elle est liposoluble. On la trouve dans l'huile de germes de c�r�ales, les l�gumes verts � feuille, les huiles v�g�tales, la margarine, le beurre, le foie, le poisson, la viande, le jaune d'oeuf et les produits laitiers.
Elle est un agent conservateur fr�quemment utilis�.


La carence en vitamine E est rare. Elle peut provoquer une an�mie, des troubles nerveux et des maladies de la r�tine chez l'enfant.

La vitamine E �tant un anti-oxydant et intervenant dans l'immunit� et la fertilit�, elle est utilis�e comme agent anti-vieillissement, anti-infectieux et comme stimulant de la f�condit�. Il n'y a pas actuellement de base solide pour en affirmer l'int�r�t.

Hormis chez le nouveau-n�, il semble qu'il n'y ait pas de risque d'hypervitaminose E.

Cette vitamine est apport�e par l'alimentation sous la forme d'un pr�curseur, la vitamine K1 qui est transform�e en vitamine K2 par les bact�ries contenues dans l'intestin, absorb�e par le tube digestif et stock�e dans le foie.
Cette vitamine sert � fabriquer des facteurs de coagulation pour le sang. Ces facteurs sont synth�tis�s dans le foie. La carence en vitamine K donne des h�morragies, des h�matomes. A noter que cet effet, m�dicalement contr�l�, est recherch� pour lutter contre le risque d'exc�s de coagulation (les embolies ou les phl�bites par exemple)

La carence en vitamine K existe chez le nouveau-n�, qui n'a pas de stock h�patique et re�oit � la naissance, pour compenser, un dose intra-musculaire de vitamine K1.
Chez l'adulte, la carence alimentaire n'existe pas. Elle peut �tre la cons�quence d'une destruction des bact�ries intestinales (traitements antibiotiques) ou d'une mauvaise absorption des graisses (certaines maladies du foie ou du pancr�as) car la vitamine K est liposoluble : elle p�n�tre dans l'organisme avec les graisses.

Ce sont des produits qui portent le qualificatif de vitamine, mais leur nature vitaminique (indispensable et insuffisamment synth�tis�e) n'est pas prouv�e et leur carence discut�e et peu expressive, donc sans grand int�r�t.