La gueule de bois
La plupart des fran�ais savent ce que c'est : le lendemain d'une soir�e tr�s arros�e, le r�veil est difficile et m�me douloureux, la bouche est s�che et p�teuse, la soif est associ�e � des naus�es voire � des vomissements, des vertiges (d'autant que l'alcool�mie n'est pas encore revenue � z�ro), et surtout, surtout il existe un marteau piqueur dans la t�te qui est pr�te � exploser !!
A quoi sont dus ces sympt�mes d�sagr�ables ?
Le foie n'y est pour rien contrairement � une id�e r�pandue, par contre son r�le est majeur dans la d�toxication de l'alcool et explique en partie la fatigue qui suit ces agapes.
C'est le m�tabolisme de l'alcool qui est en cause, en particulier sa d�gradation en ac�tald�hyde, une substance 30 fois plus toxique pour notre organisme que l'alcool. Son accumulation, par d�passement des capacit�s d'�limination, serait en partie responsable des maux de t�te et des vomissements.
Ces sympt�mes d�sagr�ables sont d'autant plus graves que l'alcool consomm� contient du m�thanol dont la teneur varie en fonction du breuvage, dans l'ordre d�croissant : brandy, vin rouge, rhum, vin blanc, gin et vodka.
Pour �liminer un toxique le rein doit �liminer aussi de l'eau, ceci explique l'augmentation de la diur�se (le volume des urines) et la d�shydratation (paradoxal, non ?) d'o� soif et maux de t�te.
Les naus�es et vomissements sont favoris�s par la gastrite alcoolique (effet toxique direct de l'alcool sur l'estomac).
La tol�rance � l'alcool est de plus variable selon � l'entra�nement �, selon le poids du sujet, selon le sexe (la femme est 2 � 3 fois plus sensible), selon les races (60% des asiatiques sont d�ficients en un enzyme, les rendant ainsi plus vuln�rables).
Que faire pour traiter la gueule de bois ?
Des observations pr�c�dentes on peut en conclure que :
Il faut boire de l'eau en m�me temps ou apr�s l'absorption d'alcool pour favoriser son �limination et �viter la d�shydratation.
La prise d'aliments concomitante ralentit l'absorption de l'alcool mais n'en diminue pas la quantit� totale absorb�e.
Les maux de t�te seront combattus avec du parac�tamol, on �vitera l'aspirine qui va aggraver la gastrite voire favoriser un saignement oeso-gastrique, d'autre part l'aspirine interf�re d�favorablement au niveau enzymatique avec la d�gradation de l'alcool.
Les naus�es et vomissements seront combattus avec les anti�m�tiques classiques telle la domp�ridone.
L'acidit� gastrique et les br�lures gastriques en r�sultant seront soulag�es par un pansement gastrique ou un antiacide effervescent comme la ranitidine, compl�t� �ventuellement d'eau de Vichy ou de Badoit.
Un antispasmodique (phloroglucinol) peut �tre utile en cas de douleurs abdominales.
La principale d�fense naturelle contre les toxiques �tant le glutathion, on peut augmenter sa production avec la vitamine C (qui att�nuera aussi la fatigue) et la N-ac�tylcyst�ine (fluidifiant bronchique en principe).
Bien s�r on �vitera la nouvelle prise d'alcool et les aliments un peu lourds ou gras, un petit bouillon de l�gumes ne nuira pas...
On n'oubliera pas que l'alcool est �limin� � la vitesse de 0,1 � 0,15g/l par heure et que donc si on se couche � 3 H du matin avec un taux d'alcool�mie de 2 g/l, le taux r�siduel � midi aura toutes les chances de se situer entre 0,6 et 1g/l d'o� des complications possibles si on prend alors le volant en se croyant � jeun ! ! De m�me si on absorbe certains m�dicaments incompatibles avec l'alcool (anxiolytiques, hypnotiques, antibiotiques, etc...).
La pr�vention :
L'abstinence certes, mais aussi une certaine mod�ration �vitera ce d�sagr�ment qu'est la gueule de bois qui vous fait jurer qu'on ne vous y reprendra pas (avant le prochain r�veillon).
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