La boulimie
Elle concerne 1,1% des filles et 0,2% des gar�ons entre 12 et 20 ans. La maladie n'est donc pas une exclusivit� f�minine. Elle peut s'accompagner aussi bien d'un exc�s que d'une insuffisance pond�rale.
Les principaux crit�res diagnostiques de boulimie sont (DSM IV) :
-Survenue r�currente de crises de boulimie :
*absorption en une p�riode de temps limit�, par exemple moins de 2 heures, d'une quantit� de nourriture largement sup�rieure � celle que la plupart des personnes absorberait en une p�riode de temps similaire et dans les m�mes circonstances.
*sentiment d'une perte de contr�le sur le comportement alimentaire pendant la crise (par exemple sentiment de ne pas pouvoir s'arr�ter de manger ou de ne pas pouvoir contr�ler ce que l'on mange ou la quantit� que l'on mange).
- Comportements compensatoires inappropri�s et r�currents visant � pr�venir la prise de poids, tels que vomissements provoqu�s, emploi abusif de laxatifs, de diur�tiques, de lavements ou d'autres m�dicaments, je�ne, exercices physiques excessifs (jogging, gymnastique).
- les crises de boulimie et les comportements compensatoires inappropri�s surviennent, en moyenne, au moins 2 fois par semaine pendant 3 mois.
- L'estime de soi est influenc�e de mani�re excessive par le poids et la forme corporelle.
- le trouble ne survient pas exclusivement pendant des �pisodes d'anorexie mentale.
En fait boulimie et anorexie mentale sont li�es. Elles naissent d'une m�me probl�matique s'exprimant diff�remment selon les individus. Ces deux troubles comportementaux, souvent associ�s ou alternatifs, sont class�s parmi les troubles dit "addictifs" (voir article).
Les troubles anorexiques ou boulimiques se remarquent surtout � la pubert�. A minima, ils touchent pratiquement toutes les adolescentes sans pour autant avoir une valeur pathologique.
C'est l'intensit�, l'aspect prolong� du comportement, et les troubles associ�s qui font �voquer le diagnostic.Ainsi, les sympt�mes anxio-d�pressifs sont plus fr�quents que chez les autres adolescents, de m�me ils sont plus sujets � des troubles fonctionnels (douleurs du dos, de l'abdomen, maux de t�te). Chez la jeune femme, l'absence de menstruation (r�gles) est quasi constante.
Le poids n'est pas forc�ment excessif, parfois il est m�me inf�rieur � la normale, en raison des p�riodes de je�ne, des vomissements provoqu�s et des laxatifs (surtout chez la fille).
Cependant les quantit�s de nourriture absorb�es en cas d'acc�s de boulimie peuvent �tre consid�rables (3500 � 15000 calories par jour) et de pr�f�rence des aliments habituellement interdits pour � garder la ligne � (p�tisserie, chocolat, frites, charcuterie, etc) ; parfois ils seront mang�s sans pr�paration (crus, froids voire congel�s).
Ces acc�s seront cach�s � l'entourage car empreints d'un fort sentiment de culpabilit�.
La gen�se du trouble.
Pr�c�dent le trouble du comportement alimentaire, on peut retrouver un conflit familial en p�riode pubertaire : s�paration ou divorce des parents, d�c�s d'un proche ou d'un ami, ... suivi d'attitudes de retrait et d'isolement familial ou social. Mais en pratique, les racines du trouble beaucoup plus anciennes.
Certaines th�ories �voquent pour les adolescentes, un conflit avec une m�re dominatrice, castratrice, et un p�re effac�, et vice versa pour les adolescents. Il y aurait un refus inconscient des attributs sexuels et donc de l'identit� "femme" ou "homme". En effet, une des cons�quences de cette alimentation anormale est l'att�nuation des caract�res sexuels visibles : une anorexie chez la jeune femme s'accompagne de l'absence de menstruation, mais aussi de formes f�minines; de m�me une ob�sit� va noyer les formes sous l'exc�s de graisse. Ce refus inconscient des attributs sexuels peut aussi bien �tre un refus de ressembler au parent, qu'une peur d'entrer en concurrence avec (angoisses de castrations). Le probl�me est complexe car chaque cas est particulier.
En outre la prise alimentaire a un effet anti d�presseur, en particulier les sucreries. Elle serait donc aussi un moyen de calmer les angoisses.
D'autres th�ories �voquent un d�placement du plaisir de la sph�re g�nitale vers la sph�re orale....
L'aspect addictif
il tient au fait que ce comportement entre dans un cadre de besoin douloureux: l'adolescent n'�prouve pas de plaisir � manger ou � se faire vomir. Manger apporte une satisfaction (syst�me dopaminergique), mais g�n�re l'angoisse inconsciente de permettre au corps d'appara�tre "adulte" (peur de grossir), d'o� les comportements observ�s.
Le traitement
il repose sur une psychoth�rapie et sur une rupture totale et prolong�e avec le milieu familial (6 mois et plus). Les antid�presseurs de type s�rotoninergique peuvent �tre utiles. Adultes, ces troubles du comportement s'att�nuent, s'acceptent, mais ne gu�rissent pas.
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