RETRAIT DU ROFECOXIB

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Vous avez �t� nombreux � �tre surpris et inqui�t�s par le retrait en urgence d�une mol�cule anti-inflammatoire traitant les douleurs rhumatismales : le rof�coxib.

L�objet de cet article est tout d�abord de vous rassurer et de vous d�crire les coulisses de cette affaire. Nous nous garderons bien d�en tirer des conclusions, l�avenir nous en donnera seulement le parfum.

Un peu d�historique m�dical :
Le rof�coxib appartient � la classe des anti-inflammatoires (AINS). Ces produits ont le d�sagr�able d�faut de provoquer des inflammations du tube digestif, estomac (gastrite ou ulc�re), colon (saignements sur diverticulose colique). Une nouvelle classe a �t� mise au point, les COXIB, qui n�avait ces effets secondaires parfois mortels. Leur principe d�action �tait simple, ils n�agissaient pas sur les prostaglandines, mol�cules dont la perturbation par les AINS classiques g�n�rait les accidents digestifs.
Le probl�me est que les prostaglandines agissent sur la coagulation sanguine : la mise sous AINS classiques engendre une fluidification du sang et donc emp�che les vaisseaux de se boucher, cela s�appelle un infarctus. C�est la raison pour laquelle on met les personnes atteintes d�art�rite sous aspirine � petite dose (75 ou 160 mg). L�arr�t intempestif de cet anti-inflammatoire peut �tre � l�origine d�accidents vasculaires type paralysies ou infarctus du myocarde.
Les COXIB sont normalement r�serv�s aux personnes souffrant de rhumatismes inflammatoires chroniques (polyarthrite rhumato�de, spondylarthrite ankylosante etc.., et aux personnes fragiles du tube digestif et susceptibles de saigner avec les AINS classiques. Ces derni�res sont souvent des personnes �g�es � gros risque d�accident vasculaire.
En France, les m�decins avaient �t� pr�venus de ce risque et savaient que l�arr�t de l�AINS classique remplac� par un COXIB pouvait engendrer � plus ou moins long terme des terrains � accident vasculaire. Le risque devait donc �tre calcul� : COXIB ou AINS classique avec anti-ulc�reux.
Avec le temps, la pression des laboratoires s�est faite de plus en plus pressante pour g�n�raliser l�indication des COXIB � tous les cas de figure (douleurs aigues, personnes jeunes sans risque connu).

Ce qui devait arriver arriva, les �tudes de suivi ont mis en �vidence une recrudescence des accidents vasculaires dans les cohortes trait�es par rof�coxib. Le rof�coxib a donc retir� sa mol�cule du commerce plan�taire, officiellement pour pr�server la sant� des hommes et accessoirement pour �viter des proc�s (�valu�s potentiellement � 28.000).


En pratique donc, il existe toujours la possibilit� de prendre d�autres COXIB. Il nous semble raisonnable d�en limiter la prescription aux personnes souffrant des rhumatismes chroniques ou de personnes ayant une intol�rance particuli�re aux AINS classiques (gastrites, ulc�res, diverticulose colique). Les personnes art�ritiques ne doivent abandonner leur aspirine quotidienne sous pr�texte qu�elles sont sous COXIB.

Liens :
www.pharmacovigilance-toulouse.com.fr