Mal de dos

Le mal de dos

La colonne vert�brale (ou rachis) est maintenue et �quilibr�e par des masses musculaires et fibreuses que sont les muscles et apon�vroses paravert�braux. Les �l�ments sont sous le contr�le du cerveau. Toute l'activit� posturale qui permet le tonus axial et le positionnement debout est essentiellement r�flexe. Cela signifie que le maintien debout se fait sans le recours � la pens�e, et que les muscles et apon�vroses ont une part d'activit� sur laquelle la volont� n'a pas de pouvoir. Cela a l'avantage de nous permettre de tenir debout sans avoir besoin d'y penser. Cela a l'inconv�nient de ne pas pouvoir contr�ler et inhiber une contracture musculaire douloureuse.
Ses contractures musculaires peuvent induire des contractures musculaires en cha�nes, qui vont consid�rablement aggraver le ph�nom�ne douloureux. Elles vont �galement modifier l'�quilibre vert�bral de fa�on asym�trique et engendrer des d�placements vert�braux mineurs.
L'exp�rience montre que des d�placements vert�braux mineurs g�n�rent des probl�matiques vert�brales multiples sur les vert�bres fragilis�es ou charni�res plac�es aux �tages sup�rieurs.
A terme, on constatera chez ses patients des l�sions d'arthrose plus pr�coces que chez d'autres. Mais l�sion d'arthrose n'est pas synonyme de douleurs : beaucoup de personnes ont des arthroses tr�s �volu�es et n'en souffrent pas, de m�me certaines souffrent sans aucune l�sion visualisable.

L'accumulation de ces probl�mes peut aboutir � des radiculalgies et lombagos.

Le d�s�quilibre musculaire engendr� par des activit�s physiques dissym�triques est source de contractures (sport, position de travail).
La fatigue musculaire et les exc�s et malposition sont aussi responsables de douleurs.
L'insuffisance de musculation est un grand facteur d'instabilit� vert�brale.
Le manque de tonus musculaire est aussi un grand facteur d 'instabilit�. Ce manque de tonus se retrouve chez les personnes fatigu�es, d�pressives ou neurasth�niques.
L'exc�s de tonus engendre les m�mes troubles. On voit cela dans la spasmophilie mais aussi chez les gens nerveux, hyperactifs, toujours sur le qui-vive.

Bien s�r, tous les accidents et traumatismes sont susceptibles de blesser un muscle ou d'engendrer un d�placement vert�bral mineur.

La prise en charge de maux de dos chronique ne peut pas se r�sumer, dans la majorit� des cas, � un simple traitement m�dicamenteux renouvelable. Il faut tenir compte de l'accident initial s'il y a eu, des conditions de vie et de leurs effets sur le dos.
Il n'est pas rare que des personnes voient leurs maux de dos dispara�tre apr�s une rupture conjugale ou un changement de profession, ce n'est pas pour autant la faute au matelas ou au si�ge de travail. Dans ces cas, la grande difficult� est d'aborder le probl�me favorisant les contractures . Souvent le sympt�me focalise l'attention du patient plus que la probl�matique familiale ou professionnelle qui "lui p�se" et dont elle en a "plein le dos". Les formules populaires sont rarement innocentes.

La prise en charge va consister � �valuer toutes les causes favorisantes. Les bilans sanguins et radiologiques vont permettre d'�liminer quelques maladies rares (spondylarthrites ankylosantes, brucelloses, mal de pott, dystrophie de croissance...)
La plupart des malformation mineures sont indolores, ainsi un l�ger d�s�quilibre du bassin, une jambe plus courte que l'autre (1 ou 2 cm), une scoliose mod�r�e, un spondylolisth�sis, n'engendrent pas de douleurs.
Le bilan radiologique simple va permettre d'�valuer la raideur vert�brale et l'arthrose �ventuellement associ�e. En l'absence de radiculalgie, le scanner ou l'IRM n'a pas d'int�r�t. Ils peuvent m�me poser le probl�me de la d�couverte d'une hernie discale sans rapport avec les douleurs : il est alors difficile d'expliquer au patient qui souffre que l'op�ration ne changera rien sinon une aggravation possible des douleurs. (La d�couverte d'une hernie asymptomatique est banale, la non-intervention est sans cons�quence).

Ils sont multiples comme � chaque qu'il n'existe pas de traitement satisfaisant. Les m�dicaments vont des antalgiques aux antid�presseurs en passant par les anti-inflammatoires. Ils sont du ressort du choix du m�decin. Les antid�presseurs ne sont pas � n�gliger, ils ont un puissant effet antalgique central et sont capables d'inhiber les contractures musculaires. Leur versant antid�presseur permet d'estomper l'aspect "intol�rance � la douleur". En effet, chez les patients � charge de multiples probl�mes organiques, personnels ou professionnels, une douleur m�me modeste devient vite intol�rable, jouant le r�le de la "goutte qui fait d�border le vase".

Les massages et la kin�sith�rapie sont tr�s importants. Ils ont pour r�le de r��quilibrer la musculature et de faire dispara�tre les contractures musculaires. Ils peuvent �tre associ�s � des manipulations vert�brales qui r�duiront les d�placements vert�braux mineurs. Il serait r�ducteur et source d'instabilit� et de rechute de n'utiliser qu'une m�thode.

Les cures thermales sont utiles lorsque l'on a fait le tour de tous les moyens th�rapeutiques et qu'il persiste des douleurs.

La psychoth�rapie joue un r�le important dans la prise en charge des douleurs vert�brales. Elle peut �tre faite par le m�decin traitant et n'est utile que dans la mesure o� le patient est coop�rant. Quand les enjeux de remise en question sont inconsciemment inacceptables par le patient, il constitue de solides d�fenses qui l'emp�chent de prendre conscience et de verbaliser sa probl�matique. Les psychoth�rapies sont alors inutiles et � ajourner.
L'int�r�t de la psychoth�rapie est d'�viter que le patient ne s'enferme dans sa douleur et qu'il prenne la mesure des responsabilit�s respectives du dos et des probl�mes personnels dans les ph�nom�nes de contractures, de douleurs et d'intol�rance � la douleur. Une bonne prise de conscience et une aide � la r�solution ou � l'acceptation des probl�matiques permettent de gagner beaucoup de temps et de douleurs en moins
Il faut retenir qu'il n'y a pas pire que la douleur morale, et quand elle est insoluble, beaucoup de personne se r�fugie et focalise sur une douleur somatique plus acceptable.