L'asthme

 

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L'asthme



Quelques d�finitions

L'allergie
L'allergie est une r�action exag�r�e de l'organisme � une stimulation immunitaire. Cette stimulation peut �tre une infection comme un produit allergisant.

l'allerg�ne
L'allerg�ne est un corps �tranger � un organisme, qui engendre une activation de ses m�canismes de d�fense.

Qu'est-ce que l'asthme ?

L'asthme est une r�action pulmonaire de nature allergique, qui se caract�rise par une contraction excessive des bronches. Cette r�action se traduit par une difficult� � vider ses poumons, accompagn�e parfois de sifflements audibles. On parle de bradypn�e expiratoire : cela signifie que le thorax se vide moins vite de son air lors de l'expiration.
Il existe souvent un terrain allergique familial (asthme, ecz�ma)
Cliniquement, � l'auscultation, le m�decin entend des sifflements lors de l'expiration, et constate que la cage thoracique para�t bomb�e.

les facteurs d�clenchants ou aggravants.

Les facteurs d�clenchants ou aggravants sont des allerg�nes souvent connus du patient (acariens, poussi�res, pollens, poils, plumes etc.. )
Ce sont aussi des foyers infectieux, l'ob�sit�, le tabac ou le haschich++, le stress, les excitants.

Les formes aigu�s.

Elles se caract�risent par une sensation d'�touffement ou une difficult� � pouvoir parler ou � retrouver son souffle. Parfois lors de l'inspiration, on peut voir le thorax se creuser au dessus des clavicules ou � la partie basse du sternum. Le bout des doigts ou les l�vres peuvent �tre froids, bleuissants (cyanos�s).

Si l'on a un doute sur une forme grave ou aigu�, il faut en priorit� appeler le service d'urgence avant m�me son m�decin habituel. Le patient doit rester assis ou debout, et ne pas s'allonger. En France, on doit donc composer le 15 sur le cadran t�l�phonique. En cas de difficult� � parler, ce service a les moyens de localiser l'origine de l'appel et d'envoyer des secours. Les crises d'asthme aigu tuent encore tous les ans.

les formes chroniques.

Elles ne devraient plus exister compte tenu des moyens th�rapeutiques et sous r�serve que les patients respectent certaines r�gles comme l'abstinence tabagique et le soin des foyers infectieux (dents, sinusites par exemple)
Les formes chroniques se caract�risent un encombrement matinal ou un essoufflement facile � l'effort. Parfois cela se limite � une sensation d'oppression. Des sifflements pulmonaires peuvent �tre entendus le matin ou lors de bronchites ou de rhumes.
La n�gligence de ces formes chroniques peuvent aboutir � des crises aigu�s, une bronchite chronique, une dilatation des bronches, � une insuffisance respiratoire et cardiaque.
Lorsqu'un traitement est pris correctement, l'apparition de signes d'asthme r�sistant au traitement doit faire craindre une crise aigu�. Il faut contacter son m�decin. Il n'y a pas d'accoutumance aux traitements.

l'�volution trait�e

L'�volution trait�e, c'est "pas de probl�me". A noter que le traitement des adolescents est toujours difficile. Ils veulent d'autant plus s'affranchir du traitement que les parents imposent ce traitement. Il est important donc, en cas d'asthme pr�coce, qu'ils s'affranchissent des parents pour assumer leur prise de m�dicaments, voire m�me la consultation m�dicale : cela �vite que la maladie "partag�e" ne devienne un champ d'affrontement.

les examens pneumologiques.

L'examen pneumologique accessible directement par le patient est la mesure du d�bit expiratoire de pointe ou peak flow. Ce petit appareil lui permet d'�valuer quotidiennement sa capacit� � expirer l'air. Il n�cessite un peu d'entra�nement avant d'obtenir des r�sultats fiables. En pratique, si la personne asthmatique constate une chute de ses performances malgr� le traitement, elle doit consulter son m�decin.

Les autres examens sont la recherche de l'allerg�ne ou des allerg�nes. Il est parfois difficile de les cerner. Le patient ne doit pas h�siter � tenir un carnet "de vie" lorsque l'origine des crises semble obscure ou insatisfaisante.
Ces notes peuvent aider le sp�cialiste et �ventuellement sensibiliser le patient � des facteurs d�clenchants (tabagisme passif, climatisation, alimentation, animaux, lieux, temps, saisons...)
Le m�decin peut s'aider de prises de sang, de tests cutan�s pour orienter les recherches. Il peut aussi orienter vers un allergologue ou un pneumologue.

L'exploration fonctionnelle respiratoire (ou EFR) est un examen fondamental et complexe, r�alis� par le pneumologue. Il s'adresse � l'adulte et � l'enfant raisonnable car il se fait dans une enceinte herm�tique et exige la collaboration du malade. Pour les tr�s jeunes enfants, il existe quelques services sp�cialement �quip�s en France, et qui permettent une exploration.
Cet examen complexe, non sanglant, consiste � faire souffler le patient dans un appareil qui va calculer les caract�ristiques physiologiques de ses poumons et de sa cage thoracique. Le praticien sera en mesure de d�finir la pr�sence de la maladie, sa gravit�, ses s�quelles et la qualit� des traitements pris. Il lui sera possible de tester des allerg�nes en cours d'examen et d'en affirmer ou en infirmer la responsabilit�. Il sera �galement possible de tester des m�dicaments, et d'en s�lectionner les plus efficaces pour une personne donn�e..

Il existe d'autres examens comme la mesure des gaz du sang, la radiographie pulmonaire, le scanner, mais ils n'apportent le diagnostic d'asthme, ils compl�tent le bilan en terme de gravit� ou d'affections associ�es.


Qu'appelle-t-on r�actions asthmatiformes ?

Les r�actions asthmatiformes ou bronchites asthmatiformes correspondent � des crises ayant toutes les apparences de crises d'asthme, en dehors de toute maladie asthmatique. Le patient n'a pas de terrain allergique. Les crises surviennent � l'occasion d'une irritation bronchique
On parle d'�r�thisme bronchique, les bronches se contractent exag�r�ment, engendrant une bradypn�e expiratoire. A l'examen, le m�decin constate des sympt�mes tr�s �vocateurs d'asthme.
Les bronchites asthmatiformes se voient dans toutes sortes de circonstances comme les reflux gastro-oesophagiens, les infections bronchiques, l'insuffisance cardiaque.
Il existe tr�s certainement une pr�disposition individuelle car tout le monde ne fera de bronchite asthmatiforme.


LE TRAITEMENT DE L'ASTHME


L'objectif est que pour une personne asthmatique, l'asthme soit ind�celable et donc sans cons�quence pour son avenir. Pour cela, il faut que le traitement soit pris. Avec l'aide du m�decin, il importe � chacun de trouver son traitement et de le prendre correctement.

Les cibles des traitements.
Les objectifs des traitements vont �tre multiples. Les principales cibles seront :
-dilater les bronches.

Les principaux m�dicaments sont les B�ta-mim�tiques, les anti-cholinergiques et les th�ophyllines. Tous ces m�dicaments relaxent les muscles "lisses" dont le r�le est de contracter les bronches.
Certains ont un effet imm�diat, d'autres ont un effet prolong� sur plusieurs semaines mais n'ont pas d'effet imm�diat : ils doivent donc �tre pris quotidiennement. D'autres enfin ont des effets variables avec l'�ge et peuvent apporter des b�n�fices sur des maladies associ�es.
Les modes d'absorption peuvent �tre inhal�s, per os (c'est � dire aval�s), ou en piq�re.
Il y en donc pour tous les go�ts et tous les besoins.

-pr�venir la contraction bronchique.

Certaines mol�cules ont la propri�t� d'agir tr�s sur les facteurs sanguins qui vont d�clencher la contraction bronchique. Ils agissent en neutralisants les facteurs inflammatoires qui viennent stimuler les r�cepteurs des fibres des muscles lisses bronchiques.
Ils doivent �tre pris quotidiennement et r�guli�rement pour avoir une efficacit�.
Ces produits sont les cortico�des, les antileucotri�nes et apparent�s. Ils existent aussi en a�rosol, per os ou en piq�re selon les mol�cules. Pour information, les cortico�des inhal�s ne diffusent par dans le sang et dans l'organisme, ils seront sans cons�quence n�faste � court ou � long terme.

-d�sensibiliser et pr�venir la sensibilisation.

La d�sensibilisation semble vraiment pleinement utile quand il y a peu d'allerg�nes diff�rents : une personne allergique aux pollens aura plus de chance de trouver un b�n�fice � la d�sensibilisation qu'une personne allergique aux poils, aux pollens et � la poussi�re de maison (acariens). Un enfant sera plus r�ceptif.
Cela dit, la d�sensibilisation est un traitement contraignant, de plusieurs ann�es, et qui n'emp�chera pas quelqu'un d'�tre ult�rieurement allergique � autre chose.
Pr�venir la sensibilisation est donc fondamental. Il faut donc rep�rer les allerg�nes et s'en d�barrasser. L'allergologue est ici d'un grand secours. Les produits allergisants comme les colorants, devront �tre �vit�s. Les infections tra�nantes sont aussi allergisantes. Contrairement � une id�e r�cente, l'allaitement maternel ne permet pas d'�chapper ou de r�duire un possible terrain allergique.


-traiter le terrain.

On peut avoir recours aux traitements hom�opathiques. On ne doit pas pour autant n�gliger le traitement des crises, et on doit continuer � �valuer l'efficacit� du traitement par l'exploration fonctionnelle respiratoire.
Les cures thermales sont d'un grand int�r�t car, chez l'enfant, elles permettent, outre un espacement des crises, une autonomisation et une responsabilisation indispensable en vue de l'adolescence.
Le sport pratiqu� r�guli�rement a un effet dilatateur bronchite autant que certains m�dicaments. l'asthme n'est donc pas une contre-indication au sport, exception faite de la plong�e avec bouteilles.

-traiter les facteurs associ�s : infections, tabac, haschich, excitants, stress.


Quelques sch�mas de traitements.

La crise aigu�. C'est l'appel au 15 (en France)

L'asthme chronique.

Chacun doit se donner la peine de trouver le traitement qui lui convient. On peut tr�s bien apr�s quelques mois, ne prendre plus d'un comprim� ou aspiration par jour d'un produit stabilisant, et garder sous la main un dilatateur bronchique rapide. Il faudra �valuer r�guli�rement.
Si les bronches sont inflammatoires, les a�rosols seront moins efficaces, voire plus du tout. Une prise temporaire par la bouche ou en piq�re va s'imposer, on parle d'�chappement th�rapeutique : l'�chappement au traitement a�rosol signifie "consultation m�dicale".

Les r�actions asthmatiformes.

L'attitude logique et incontournable est le traitement du spasme bronchique associ� au traitement de la cause: reflux digestif, infections, insuffisance cardiaque.
A noter que certains m�dicaments peuvent favoriser les crises d'asthme et qu'il faut toujours signaler � un m�decin ce probl�me de sant�, m�me s'il est ancien et qu'il est stabilis� depuis des ann�es
Un petit mot sur l'asthme d'effort dont les traitements sont multiples, simples et efficaces sous r�serve d'�tre pris. En cas d'incertitude diagnostique, le pneumologue a les moyens techniques de le mettre en �vidence par une �preuve ou des stimulations par a�rosol lors de l'�preuve fonctionnelle respiratoire.

 

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