Les effets nocifs de l'alcool sur l'organisme

Les effets nocifs de l'alcool sur l'organisme.

L'alcool est un produit qui stimule initialement l'individu, et qui ensuite le calme ou l'endort. Il est �galement d�sinhibiteur, c'est � dire favorisant l'�change avec les autres, mais aussi "les passages � l'acte" (violences, agressions). L'usage chronique d'alcool aboutit � un �tat d�pressif si tant est que celui �i n'�tait pas d�j� pr�existant.
L'alcool est class� parmi les drogues. La d�pendance psychique est relativement modeste, l'impression de d�pendance psychique est surtout sous-tendue par l'am�lioration passag�re de l'�tat mentale lors de la prise d'alcool. La d�pendance physique est tr�s importante. En effet, l'�tat de manque ou le sevrage alcoolique engendre des tremblements, des confusions mentales (pr�d�lirium ou d�lirium tremens) qui, sans soins, peuvent aller jusqu'au d�c�s. Lors de ces �tats, la personne tremble, transpire, a souvent des hallucinations � type d'animaux (rats, araign�es, reptiles). Cet �tat est une urgence m�dicale.

L'alcool a comme autre particularit� de d�truire les neurones soit directement lors de l'absorption de doses massives, soit en emp�chant l'absorption digestive des vitamines B. Les neurones ayant absolument besoin de ces vitamines pour vivre, il y a mort neuronale.
Cette mort neuronale se traduit par trois grands types de sympt�mes:
-des troubles d�finitifs de l'�quilibre, la personne reste "�brieuse " � vie du fait de l�sions situ�es au niveau du cervelet (ataxie) et des nerfs p�riph�riques (polyn�vrite).
-des troubles de la m�moire des faits imm�diats, la personne devient d�finitivement incapable de m�moriser les faits r�cents, tout en gardant intact les faits anciens. Cela est d� � des l�sions de la r�gion hippocampique du cerveau.
-des troubles d�mentiels plus g�n�raux, li�s � des atteintes moins localis�es du cortex.

L'alcool induit trois types d'effets sur le foie: l'h�patite, la st�atose, la cirrhose.
-l'h�patite traduit la destruction des cellules du foie ,ou h�patocytes. (Voir article) Contrairement � l'id�e re�ue, l'h�patite n'est pas une pr�-cirrhose et le dosage des enzymes signifiant la destruction cellulaire (transaminases ou TGO-TGP STGO STGP) est un tr�s mauvais crit�re de suivi de cirrhose. En g�n�rale, une h�patite est r�versible � l'arr�t de l'intoxication.

-la st�atose correspond � un d�p�t de graisses dans le foie. Ces graisses sont des triglyc�rides. On les retrouve dans le sang � des taux anormalement �lev�s chez les consommateurs excessifs d'alcool, mais aussi de sucres rapides ou lents (f�culents). Le d�p�t de triglyc�rides dispara�t difficilement apr�s un r�gime s�v�re et l'arr�t de l'alcoolisation.
La st�atose se traduit pas un gros foie mou et sensible.

-la cirrhose est un d�p�t de prot�ines dans le foie. Ce d�p�t n'est pas r�versible. Le foie devient dur, pierreux, rempli de nodules. La cirrhose peut �voluer l'insuffisance h�patique (jaunisse, h�morragies) ou vers le cancer du foie.

La prise d'alcool engendre des inflammations pancr�atiques (pancr�atites) et des destructions pancr�atiques. Les cons�quences en sont des insuffisances des fonctions digestives (diarrh�es chroniques), des cancers du pancr�as, et du diab�te puisque le pancr�as r�gule le taux de sucre.

Les effets classiques sont des reflux oesophagiens et des inflammations des muqueuses. Cette inflammation des muqueuses est � l'origine de la malabsorption de certaines vitamines, et donc indirectement des troubles neurologiques.
Le consommateur se plaint de reflux alimentaires le matin et de br�lures digestives.

L'alcoolisation chronique s'accompagne r�guli�rement mais pas syst�matiquement d'une impuissance chez l'homme et d'une disparition des cycles menstruels chez la femme. Ces �tats correspondent d�j� � une alt�ration cons�quente de l'�tat g�n�ral.

L'effet le plus classique est la r�duction de l'art�rite. Cet effet b�n�fique est un peu controvers� car peut �tre d� aux fol�tes qui sont des mol�cules pr�sentent dans beaucoup de boissons alcoolis�es.
L'hypertension art�rielle est assez r�guli�rement constat�e, L'alcool est consid�r� comme �tant la premi�re cause d'hypertension art�rielle en France.
Sur le syst�me veineux, les boissons alcoolis�es aggravent les douleurs veineuses et les probl�mes h�morro�daires.

Enfin, on constate chez les grands alcooliques une atteinte du muscle cardiaque pouvant aller jusqu'� l'insuffisance cardiaque et la mort. Les palpitations favoris�es par la prise de certaines boissons alcoolis�es sont un moindre mal.

Ils sont souvent favoris�s par la prise concomitante de tabac. Les cancers les plus fr�quents sont, outre le cancer du pancr�as d�j� cit�, les cancers de la langue, de la gorge (larynx, cordes vocales) et les cancers de l'oesophage.

L'alcool a un effet d�l�t�re sur le d�veloppement des globules rouges et des globules blancs. Cet effet est direct, toxique, ou indirect, carences vitaminiques. Son expression la plus connue est le VGM (volume globulaire moyen), augment� chez les alcooliques (et les fumeurs), et qui sert de test de surveillance pour les alcooliques chroniques.