Psychoses

Psychoses

Il faut d'abord diff�rencier une psychose qui est un ph�nom�ne constructif , pathologique, d'un �tat d�ficitaire o� une carence va engendrer un dysfonctionnement c�r�bral et induire �ventuellement une interpr�tation erron�e. Il n'y a pas dans les psychoses de d�ficit intellectuel particulier.

La classification des psychoses est tr�s variable d'un pays � l'autre. L'absence d'explication neurobiologique en est la cause. La classification est donc souvent culturelle ou scolastique.
Ainsi, il existait avant l'apparition des neuroleptiques des formes de psychoses caract�ris�es par le repli aussi bien moral que physique, et l'absence de relation avec l'ext�rieur. L'arriv�e de ses m�dicaments a fait dispara�tre ces formes. Ces maladies ont pris des formes plus expressives d�crites ult�rieurement. Le repli pr�dominant, calm� par les neuroleptiques et anxiolytiques, �tait donc un sympt�me et non une maladie distincte. Les classifications ont �t� totalement revues depuis.

En pratique, on parle de psychoses hallucinatoires, de schizophr�nies, de psychoses maniaco-d�pressives, de d�lire �rotomaniaque etc.. Nous n'en parlerons pas, � vous de poser des questions.
On va aborder les psychoses de la fa�on la plus simple possible, sans les classer, plut�t sur un mode p�dagogique.

Les hallucinations sensorielles : Les voix que l'on entend dans sa t�te et qui s'imposent, ou les hallucinations visuelles.
Il existe aussi des th�mes de souillure morale, d'envo�tement, de culpabilit�.

Les d�lires interpr�tatifs :
La parano�a (les gens sont persuad�es que personne ne les aiment).
Des phrases dites ou non dites � la t�l�vision ou sur les affiches � l'intention du malade.

Le d�lire est syst�matis� lorsque la conclusion du patient a une base logique assez cons�quente (l'exemple type est le d�lire parano�aque). Ces personnes paraissent en g�n�ral cr�dibles.
Le d�lire est non syst�matis� lors qu'il n'y a pas de logique �vidente pour les proches.

Ce sera un climat mental particulier compl�tement ind�pendant du contexte de vie. On voit cela dans les psychoses maniaco d�pressives (ou syndromes bipolaires), les patients vont passer de l'euphorie � la d�pression selon des cycles plus ou moins longs, ind�pendamment de leur contexte de vie.

Tous ces troubles peuvent �tre imbriqu�s, compliquant la classification diagnostique.

les bouff�es d�lirantes sont d�crites comme un coup de tonnerre dans un ciel serein. Cela peut arriver � n'importe qui. Les th�mes sont les m�mes que ceux d�crits pr�c�demment. La crise peut durer une quinzaine de jours, laisser des traces dans la m�moire de l'individu.
Il faut rassurer la personne et l'entourage. En g�n�ral, il n'y a pas de nouvelle crise. On gu�rit totalement.
L'usage de certains stup�fiants, en particulier le LSD, peuvent d�clencher des bouff�es d�lirantes.

Le diagnostic rel�ve du m�decin. Mais plus un diagnostic est fait t�t, meilleur est le pronostic.
Il n'y a pas d'�ge pour commencer � exprimer un psychose. Souvent, elle se r�v�le � l'adolescence. Un d�lire �vident va amener rapidement au diagnostic, mais ce n'est que rarement le cas.
Les sympt�mes les plus classiques sont les suivants : La personne tend � se replier sur elle-m�me. Elle perd progressivement ses contacts avec l'ext�rieur. Elle met en place des rituels d'aspect obsessionnel, ou religieux, toujours excessifs et inadapt�s. Elle va parfois se mettre � parler toute seule.
Les r�sultats scolaires ou professionnels vont chuter sans pour autant que la personne paraisse intellectuellement alt�r�e.
Et surtout, les troubles vont durer.

Lors des psychoses syst�matis�es comme la parano�a, le diagnostic est plus compliqu� car, � par la biographie du malade qui d�m�nage sans cesse pour cause de "harc�lement" de la part des autres, le d�lire est subtile et bien masqu�.

Parce que un tiers des psychoses semble gu�rir, et un autre tiers va avoir une vie sociale normale. Il faut donc prendre en charge tr�s t�t, avant une �laboration d�lirante trop dense. Il faut bloquer cette �laboration et favoriser l'insertion.
Il n'y a pas de honte � avoir un proche psychotique, et il ne faut pas le "prot�ger" en le cachant comme cela se voit trop souvent.