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LES OREILLONS.Les oreillons sont une maladie infectieuse virale tr�s contagieuse, mais de moins en moins fr�quente depuis la mise en place d'une vaccination facultative dans les pays occidentaux. Elle touche le plus souvent les enfants, mais peut affecter quelque soit son �ge, toute personne non vaccin�e ou n'ayant pas contract� la maladie car l�infection donne une immunit� d�finitive: on ne fait qu�une seule fois les oreillons dans sa vie. Le virus responsable est un paramyxovirus. Il se loge pr�f�rentiellement dans certaines glandes : les parotides ou glandes salivaires, le pancr�as, les gonades (testicules ou ovaires), les glandes mammaires ou seins. Il se loge aussi dans le syst�me nerveux. L�homme est le seul r�servoir du virus : les animaux ne sont pas touch�s par la maladie. C'est donc comme la variole, une maladie que l'on pourrait totalement �radiquer. La transmission se fait par la salive. Le risque de contagion est maximum d'une semaine avant � une semaine apr�s l�apparition des premiers sympt�mes. SYMPTOMES CLINIQUES. Il existe souvent un contexte �pid�mique. La p�riode d�incubation, entre la contamination et les premiers sympt�mes, dure environ 3 semaines. Puis la maladie d�bute de fa�on visible par une fi�vre mod�r�e, des douleurs de la r�gion parotidienne "mal � une oreille", des courbatures et une sensation de malaise g�n�ral. Le lendemain, on constate un gonflement sous l'oreille douloureuse, � l'angle de la mandibule, donnant au visage un aspect ''de joue de hamster''. Il s'agit d'une parotidite : c'est � dire de l'inflammation d'une glande salivaire : la parotide. La maladie gagne en g�n�ral l'autre c�t�, donnant au visage un aspect de bajoues, de t�te de hamster. Cette parotidite bilat�rale est douloureuse, aggrav�e par les mouvements de diction, de mastication et de d�glutition, maximum vers le troisi�me jour pour ensuite diminuer progressivement. L'examen de la cavit� buccale montre une rougeur de l�orifice du canal de St�non (canal par lequel la glande parotide s�cr�te la salive, � la face interne des joues). L��volution est dans la grande majorit� favorable. En l'absence de complications, la gu�rison se fait en 2 semaines. A noter que dans pr�s d�un tiers des cas, le patient ne pr�sente pas de sympt�me : la maladie est dite asymptomatique. Autres localisations et complications. Les atteintes des autres glandes sont inconstantes, elles peuvent survenir avant, pendant ou apr�s l�atteinte parotidienne. L�orchite (inflammation testiculaire) est l'atteinte la plus fr�quente. Elle s�observe apr�s la pubert�. Elle doit �tre suspect�e devant des douleurs dans les bourses. Cette orchite peut �tre unilat�rale, plus rarement bilat�rale. Le risque principal de l'atteinte des testicules est une st�rilit� d�finitive. L'atteinte des ovaires ou ovarite est moins souvent d�crite. Les douleurs sont abdominales basses. Le risque de st�rilit� existe �galement. Une pancr�atite : vomissements, diarrh�es, douleurs abdominales aigues doivent la faire �voquer. Elle est en principe spontan�ment r�solutive, mais exige une surveillance m�dicale particuli�re. Les localisations neurologiques (cerveau) se manifestent le plus souvent sous la forme d�une atteinte de ses enveloppes : les m�ninges. On parle de m�ningite ourlienne. Cette m�ningite est syst�matique mais pas grave en g�n�rale. Exceptionnellement une enc�phalite est possible (atteinte du cerveau lui-m�me). Il y a alors risque d'arri�ration mentale, d�atteinte des nerfs cr�niens (surdit� d�finitive). Examens et analyses compl�mentaires. Le diagnostic �tant surtout clinique, les examens biologiques ne sont utiles que devant une forme atypique. Le diagnostic de certitude repose sur la mise en �vidence du virus dans la salive, les urines ou le liquide c�phalo-rachidien (ponction lombaire). La s�rologie qui consiste � rechercher des anticorps dans le sang, est plus simple, plus accessible, moins on�reuse. Elle peut �tre contributive en cas de doute, mais n'am�ne pas un diagnostic de certitude.
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