EPILEPSIE ET CONVULSIONS.
L'�pilepsie est �voqu�e comme une maladie unique mais, en r�alit�, il existe de multiples �pilepsies ne serait-ce que dans la diversit� des manifestations cliniques. On pourra peut-�tre parler de maladie �pileptique en l'absence de d�couverte de cause pr�cise chez une personne, mais avec l'�volution des moyens, les �pilepsies sans cause vont probablement se rar�fier. Dans ce cadre un peu discutable, on parlera dans cet article de maladie �pileptique surtout � des fins de meilleure compr�hension, et on d�taillera les �pilepsies secondaires � des maladies.
D�finitions
L'�pilepsie va se caract�riser par la survenue r�p�titive dans la vie d'un individu de crises convulsives ou de manifestations parfois tr�s diff�rentes mais ayant des traductions �quivalentes � l'�lectroenc�phalogramme.
Il faut donc pour parler d'�pilepsie des sympt�mes �vocateurs, un �lectroenc�phalogramme �vocateur et l'absence de cause � ces crises.
Les convulsions sont des contractures musculaires rythmiques, plus ou moins importantes, involontaires. On trouve des convulsions dans la maladie �pileptique, mais aussi dans beaucoup d'autres affections, tumeurs c�r�brales, accidents vasculaires c�r�braux, troubles m�taboliques, �tat de manque � certaines drogues ou mol�cules, intoxications. Certaines maladies m�taboliques n�onatales peuvent donner des convulsions. La fi�vre enfin est � l'origine de certaines convulsions du nouveau-n�.
La maladie �pileptique.
Introduction.
(Au risque de se r�p�ter) On parle de maladie �pileptique lorsqu'une personne fait des crises convulsives r�p�t�es, confirm�es par l'�lectroenc�phalogramme, et sans que l'on puisse rapporter ces crises � une autre maladie. Il n'est pas dit qu'avec l'avanc�e des technologies et des moyens d'investigation, on ne d�couvre pas une ou des causes multiples � ces crises. On ne parlera peut-�tre plus alors de maladie �pileptique.
Les sympt�mes.
Le sympt�me de base est la convulsion qui, comme on l'a dit, se caract�rise par des contractions musculaires involontaires et rythmiques. Ces contractions peuvent �tre localis�es ou g�n�ralis�es, ou elles peuvent se g�n�raliser secondairement . Des petites contractions localis�es � quelques fibres musculaires sont appel�es "myoclonies ".
Des convulsions localis�es peuvent prendre l'aspect de mouvements involontaires, mouvements de membres ou d'un h�micorps, mouvements de la face ou rotation de la t�te. Ces mouvements sont toujours incontr�lables, ils peuvent �tre conscients, pr�c�der ou accompagner une perte de connaissance.
Les crises motrices localis�es sont dites Bravais Jacksoniennes, les crises g�n�ralis�es sont dites " grand mal ". Une crise persistante est appel�e " �tat de mal ", elle met en cause le pronostic vital et n�cessite une mise en r�animation.
Une crise motrice localis�e (Bravais Jacksonienne) peut parfaitement gagner l'ensemble du corps et devenir une crise "grand mal" puis un �tat de mal �pileptique.
La convulsion ne constitue pas le seul sympt�me. Elle peut m�me �tre absente. Certaines crises dites " temporales", se manifestent par des sensations sensorielles erron�es. La personne per�oit des sons, a des impressions gustatives ou olfactives, des sensations tactiles, des hallucinations, qui vont constituer l'expression de la crise d'�pilepsie. Ses ph�nom�nes sont toujours des ph�nom�nes �l�mentaires c'est � dire non construits, non complexes. L'impression de visions ou de sons ayant une signification, m�me d�cal�e par rapport � l'environnement, est un ph�nom�ne exceptionnel dans les observations d'�pilepsie, et sujet � caution.
L'�tat de mal tonicoclonique
L'�tat de mal tonicoclonique est une crise avec perte de connaissance qui va persister anormalement longtemps. Il n'y a pas de reprise de conscience, les phases de convulsions succ�dent aux phases de convulsions quand m�me elles ne sont pas permanentes. Un blocage prolong� des muscles respiratoires peut aboutir � une absence d'oxyg�nation c�r�brale avec mort neuronale. Les suites vont des l�sions d�finitives avec perte plus ou moins massives des performances intellectuelles, au d�c�s.
Il existe �galement des �tats de mal d'absence pouvant durer plusieurs heures, et des �tats de mal myocloniques, sans perte de conscience et b�nins.
L'�volution de la maladie �pileptique.
Le traitement est en principe � vie. Le suivi se fait par �lectroenc�phalographie et par dosages sanguins des m�dicaments afin d'obtenir des taux sanguins efficaces et de s'assurer de l'absence d'effets secondaires des m�dicaments .
Les r�cidives sont surtout li�es � l'oubli des traitements, les insomnies et la prise de certains produits comme l'alcool ou les psychostimulants.
Les pr�cautions d'usage prises, il n'y a pas de risque particulier.
En cas de mauvais suivi, le risque est bien s�r la crise convulsive ou l'�tat de mal �pileptique qui va mettre en cause le pronostic vital.
(voir �galement notre article "Les convulsions et �quivalents �pileptiques symptomatiques")
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