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Anatomie fonctionnelle du cerveauLe cortex c�r�bral renferme dix milliards de neurones interconnect�s entre eux, cet ensemble est responsable de ce qu'on appelle la pens�e, le moi. Cependant certaines zones du cerveau sont sp�cialis�es dans certaines fonctions. On individualise ainsi une aire motrice, une aire sensitive, une aire visuelle, une aire auditive. A proximit� de ces aires s'�tendent des r�gions moins bien d�limit�es, ce sont les centres d'association psychique qui vont int�grer la sensation �l�mentaire (perception) et l'identifier (gnosie). La majorit� de ces voies nerveuses sont crois�es c'est � dire que les voies de la sensibilit� de la moiti� du corps gauche sont ressenties par l'h�misph�re c�r�bral droit et inversement, de m�me la commande de la moiti� du corps gauche est sous la d�pendance de l'h�misph�re c�r�bral droit et inversement. Le � cerveau � gauche est le dominant chez un droitier, le droit chez un gaucher. Ainsi chez le droitier, c'est le cerveau gauche qui va h�berger le centre de la parole et les raisonnements de type math�matiques, alors que le droit sera plut�t celui du sens artistique et de l'intuition. L'aire sensitive : Les voies de la sensibilit� g�n�rale consciente (cutan�e et profonde) atteignent le cortex apr�s croisement dans la moelle et le bulbe, et relais dans les noyaux thalamiques. L'aire de projection correspond � la circonvolution pari�tale ascendante L'aire psycho-sensitive : En arri�re de l'aire sensitive primaire s'�tend une aire secondaire. Le malade qui pr�sente une l�sion de cette aire ressent normalement les sensations �l�mentaires et ne pr�sente aucun sympt�me d'anesth�sie, mais il ne per�oit aucune impression d'ensemble (agnosie). Il est incapable d'identifier les objets qu'il touche et a perdu compl�tement le sens des attitudes. Dans cette aire sont enregistr�es les images tactiles ant�rieurement acquises : donc outre un centre d'int�gration des sensations pr�sentes c'est aussi un centre de m�moire des perceptions. Les aires visuelle et psycho-visuelle : Les voies de la sensibilit� visuelle consciente, partiellement crois�es dans le chiasma, aboutissent dans la r�gion occipitale. Toute l�sion de l'aire visuelle entra�ne une c�cit� partielle correspondant � une r�gion d�finie du champ visuel. La r�tine se projette point par point sur l'aire visuelle, mais le territoire cortical correspondant � la fovea est relativement tr�s �tendu. En avant de l'aire visuelle primaire s'�tend l'aire psycho-visuelle. La stimulation �lectrique d'un point de cette aire fait appara�tre des hallucinations �voquant des objets ou m�me des sc�nes plus complexes. La destruction partielle de l'aire secondaire entra�ne une agnosie visuelle : le sujet voit les objets, mais ne les reconna�t pas ; il a perdu tout souvenir des perceptions ant�rieures. C'est le cas par exemple dans la c�cit� verbale : le malade voit parfaitement la page �crite plac�e sous ses yeux, mais il ne peut en d�chiffrer un mot, comme si cette page �tait compos�e de signes inconnus. La destruction des lobes occipitaux cr�e une �nuit psychique � beaucoup plus compl�te qu'en cas de l�sion sur les voies optiques : non seulement le sujet est aveugle, mais il a perdu tout souvenir de ses perceptions visuelles ant�rieures. Les aires auditive et psycho-auditive : Les voies de la sensibilit� auditive consciente, partiellement crois�es dans le bulbe, rejoignent le cortex vers le milieu de la premi�re circonvolution temporale. De m�me que la r�tine se projette sur l'aire visuelle, la cochl�e ou lima�on se projette sur l'aire auditive. Les sons aigus (base de la cochl�e) sont per�us � l'arri�re, les graves (sommet de la cochl�e), � l'avant. Au-dessous de l'aire auditive primaire s'�tend une aire secondaire o� se fait l'identification des sons. Une l�sion � ce niveau va entra�ner une surdit� verbale : le malade entend bien son interlocuteur mais il ne le comprend pas, comme si celui-ci s'exprimait dans une langue �trang�re. L'aire motrice : Elle est situ�e dans la circonvolution frontale ascendante, c'est un v�ritable clavier de commande assurant la contraction �l�mentaire de tous les muscles. Le syst�me musculaire tout entier se projette ainsi sur la circonvolution frontale, mais l'�tendue de chaque centre moteur d�pend, non de la masse des muscles qu'il repr�sente, mais de la pr�cision des mouvements dont ces muscles sont capables : ainsi, chez l'Homme, la face et les mains occupent une fraction importante de l'aire motrice. En avant de l'aire motrice primaire s'�tend une aire secondaire d�di�e � la coordination des contractions �l�mentaires et leur orientation vers un but pr�cis (praxie). Le malade qui pr�sente une l�sion � ce niveau ne manifeste aucun sympt�me de paralysie, mais ses gestes sont maladroits et tous les mouvements complexes acquis lors d'un apprentissage sont oubli�s (apraxie). Les apraxies sont � la motricit� volontaire ce que les agnosies sont � la sensibilit� consciente. Les plus �tonnantes concernent le langage : le malade raisonne normalement, mais il est incapable d'�crire (agraphie) ou d'articuler les mots (anarthrie) qui pourraient traduire sa pens�e. L'aire psycho-motrice (comme d'ailleurs l'aire psycho-sensitive) de l'un des h�misph�res est pr�dominante : Il s'agit de l'h�misph�re gauche chez les droitiers, de l'h�misph�re droit chez les gauchers. Cette pr�dominance permet une meilleure coordination des mouvements sym�triques, d'o� l'int�r�t de ne pas contrarier un gaucher. Les lobes frontaux : en avant de l'aire psycho-motrice. Une destruction importante du lobe frontal se traduit par un d�ficit intellectuel et par des troubles du comportement. Les lobes frontaux occupent le sommet dans la hi�rarchie nerveuse. A ce niveau, toute tentative de localisation demeure vaine. Les formations extra corticales : *L'hypothalamus, situ� dans le plancher du 3e ventricule, occupe le sommet de la hi�rarchie neuro-v�g�tative. C'est pourquoi ce sont des influx d'origine hypothalamique qui d�clenchent toute la gamme des r�actions visc�rales li�es � l'expression des �motions : variation de diam�tre de la pupille, dilatation ou contraction des vaisseaux cutan�s (rougissement ou bl�missement), variation des rythmes respiratoire et cardiaque, rel�chement des sphincters, �mission des larmes, h�rissement des poils, sudation... Ces r�actions hypothalamiques peuvent �tre d�clench�es par des influx venant du thalamus ou du rhinenc�phale. *Le thalamus sert de relais g�n�ral � toutes les formes de sensibilit�. L'excitation des diverses r�gions du thalamus permet d'obtenir toutes les r�actions �motionnelles, qu'elles soient somatiques (cris, tremblements... d�clench�s par l'interm�diaire des noyaux gris moteurs) ou visc�rales. *Le rhinenc�phale est constitu� par une large bande de cortex situ�e sur la face interne des h�misph�res, au-dessus et au-dessous des grandes commissures. Sa structure est relativement simple (il ne comprend gu�re que deux couches de neurones) et sa grande anciennet� (il forme la quasi-totalit� du cerveau des mammif�res inf�rieurs) l'opposent au cortex. Le rhinenc�phale re�oit �lectivement les influx olfactifs d'o� son nom (du grec rhinos : nez) mais il re�oit �galement des influx tactiles, visuels, auditifs Deux domaines semblent particuli�rement concern�s par l'activit� rhinenc�phalique : la m�moire et l'affectivit�. -La m�moire, certes, fait intervenir les centres psycho-sensitifs et psycho-moteurs, ainsi que de nombreuses connexions qui relient ces centres entre eux ; mais le r�le du rhinenc�phale ne semble pas moins important. Une l�sion rhinenc�phalique entra�ne un �tat de confusion avec amn�sie et fabulation, le sujet �tant incapable de fixer les souvenirs r�cents. D'o� l'id�e de �circuits de m�moire � : la destruction d'un seul maillon de la cha�ne entra�ne la rupture du circuit correspondant. -Chez l'Homme, une l�sion du rhinenc�phale entra�ne un �tat d'angoisse, plus rarement une sensation de plaisir. Au niveau du rhinenc�phale s'op�rent le contr�le et la coordination des r�actions �motionnelles et probablement la coordination des instincts : recherche des aliments, instinct de conservation, instinct sexuel... *Corps stri�s et cervelet : Des l�sions des corps stri�s sont � l'origine de la maladie de Parkinson (tremblements plus ou moins g�n�ralis�s, associ�s � une attitude fig�e et inexpressive) et de la chor�e, ou �danse de Saint-Guy � (mouvements incoordonn�s) Des l�sions du cervelet entra�nent des troubles majeurs de l'�quilibre et de la coordination motrice. Corps stri�s et cervelet interviennent dans la r�partition du tonus musculaire et dans la r�gulation de la motricit�. *Formation r�ticul�e et vigilance : La formation r�ticul�e s'�tend du bulbe � l'hypothalamus et comprend les 9/10 des neurones du tronc c�r�bral. Une l�sion de la formation r�ticul�e entra�ne un �tat voisin du sommeil. Les hypnotiques agissent par inhibition de cette r�gion du n�vraxe. Ainsi, la formation r�ticul�e maintient le cortex � l'�tat d'�veil et assure la r�gulation de la vigilance.
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